Le supporter, du douzième à l’indispensable premier homme !
Aujourd’hui, Il faut avouer que, bon gré mal gré, localement et à l’échelle planétaire, le fan de foot vit en plein dedans du monde du digital imposé par des temps numériques de plus en plus harcelants et ensorcelants. Transformé en un consommateur quotidien H24 et 7/7 depuis là où il se trouve, le fan de foot, en effet, n’est plus, uniquement, ce grand consommateur en un instant T correspondant au match de sa propre équipe. Le supporter a envahi totalement les réseaux et rien ne lui échappe.
Certes, le football reste dans le fond ce jeu collectif à onze, sauf que les réseaux sociaux lui ont donné aujourd’hui une autre forme de vie, celle visuelle et instantanée de surcroit. Et ce, même si sachant à l’avance que, sur le plan réel, tout se vit ensemble et au même temps au stade, que ce soit sur le terrain ou dans les tribunes. Auquel partage d’ambiance est désormais venu se greffer la très nombreuse frange des nouveaux téléspectateurs, ceux sur leurs mobiles et tablettes de tous genres.
Un nouveau maillon, vital, s’est donc constitué dans la sphère de l’économie du football. Ça consomme tout le temps et non les jours des matchs seulement. Ainsi, l’impact socio-commercial se trouve multiplié par une puissance n si on venait à le comparer avec les situations classiques d’il y’a quelques petites années. Il suffit juste de développer en parallèle les stratégies adéquates pour matérialiser toute cette fièvre que transmet le football, lequel sport est désormais pris bien plus au sérieux à l’échelle universelle par les opérateurs économiques et autres investisseurs, et ce, via combien de sortes et formules de partenariat possibles.
Qu’il soit donc au stade ou en dehors et/ou vraiment loin de celui-ci, et de par sa qualité de consommateur de premier ordre, le supporter est devenu l’incontestable premier homme d’une équipe de football pour laquelle il voue, chacun à sa manière et qu’on le veuille ou non, de la fidélité dans toutes circonstances, bonnes et mauvaises. D’ailleurs, un fan ne change pas d’équipe du jour au lendemain lorsqu’on a les couleurs et la passion dans les chromosomes ! A la différence que, de nos jours, le supporter joue un rôle considérablement immense dans le marché de la consommation et de l’influence qui se rajoutent à la justement affluence, consommatrice et influenceuse aussi, sauf que présente physiquement au stade pour sa part. Une présence à double impact puisque le supporter la fait vivre également et de façon instantanée sur tous les réseaux.
C’est pour dire, qu’aujourd’hui, le réel est pratiquement dans le virtuel et inversement, l’un est dans l’autre. D’ailleurs, même la conception des stades de nos jours, bien plus grands et beaux, est axée sur tout ce qu’on peut procurer en confort et en image aux supporters dans les tribunes ainsi qu’à ceux, en milliers voire plus, éparpillés à des centaines de kilomètres de l’aire de jeu. L’interaction est d’autant plus vive et en direct que la réaction autour du rectangle vert. Les yeux sont grands ouverts à l’image d’un marché très demandeur. On ne regarde plus les choses avec des œillères. C’est tout cela qui nourrit le busines foot où puisent les clubs au fonctionnement moderne ayant compris que le supporter, dans toutes ses catégories, ne se résume pas à ce douzième homme qui pousse son équipe jusqu’au bord de la limite le temps d’un match. Il est surtout l’indispensable premier homme pour le développement durable de son équipe. Il demeure le seul …roi.