JM Oran-2022 : Une nouvelle dynamique pour les chantiers des infrastructures sportives
Une nouvelle dynamique sera impulsée aux différents chantiers des infrastructures sportives en cours de réalisation à Oran en prévision de la 19e édition des Jeux méditerranéens (JM) que va abriter la ville l’été prochain, suite à la réunion intersectorielle tenue récemment au niveau du ministère des Finances.
Confrontés depuis quelque temps à certaines contraintes d’ordre technique et surtout financier, le complexe sportif olympique et le village méditerranéen, deux importants équipements dédiés aux JM, devraient « bientôt » passer à la vitesse supérieure en matière de réalisation, assure-t-on du côté du Comité d’organisation local (COJM) que dirige l’ancien nageur algérien Salim Iles.
« Il n’y a pas lieu de trop s’inquiéter au sujet de l’avancement des travaux des différentes infrastructures sportives concernées par les JM. Certaines contraintes ont été signalées, mais avec la mobilisation des pouvoirs publics pour y remédier, tout devrait rentrer dans l’ordre« , a assuré à l’APS le président de la commission ad-hoc chargée du suivi des infrastructures sportives au niveau du COJM, Sofiane Benchekor.
En fait, l’intérêt particulier accordé par la plus haute autorité du pays, représentée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au dossier des JM représente un gage d’assurance pour le COJM, a encore ajouté la même source.
Deux directions locales sont chargées des dossiers des infrastructures sportives dédiées au rendez-vous méditerranéen à Oran, à savoir la Direction des équipements publics (DEP) et celle de la jeunesse et des sports (DJS).
C’est vers la première instance que les yeux sont le plus braqués, étant donné qu’il s’agit du maître d’ouvrage du complexe sportif olympique dont va bénéficier, prochainement, la capitale de l’Ouest à l’occasion de ces Jeux.
Lancés au début des années 2010, les travaux au niveau de cette importante infrastructure sportive, confiés à une entreprise chinoise, ont beaucoup traîné avant l’avènement du choix porté à la candidature de la ville d’Oran pour abriter la 19e édition des JM en 2015.
Depuis, un virage important a été amorcé dans la réalisation de ce complexe pour qu’il soit fin prêt pour accueillir l’événement sportif régional, programmé initialement pour l’été 2021 avant qu’il ne soit décalé d’une année à cause de la crise sanitaire mondiale liée à la propagation du coronavirus.
Les assurances du MJS
Mais ce nouveau souffle donné aux différents chantiers du complexe qui comporte, entre autres, un stade de football (40.000 places), une salle omnisports (6.000 places), un stade d’athlétisme (4.000 places) et un centre nautique de trois piscines dont deux olympiques, a été freiné souvent par des contraintes d’ordre technique et financier.
La crise sanitaire mondiale a eu également son impact sur l’évolution des travaux, obligeant les services concernés à revoir à chaque fois le calendrier de la livraison des différentes unités de ce complexe.
Mais à l’approche de la tenue des JM, prévus du 25 juin au 5 juillet, la sonnette d’alarme a été tirée. Les appréhensions de voir le Comité international des JM retirer à l’Algérie l’organisation de cette manifestation sportive commençaient d’ailleurs à s’emparer des Algériens, avant que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrezak Sebgag, ne vienne dissiper ces craintes au cours de la conférence de presse qu’il a animée récemment, soulignant que le gouvernement accordait une grande priorité à cet événement méditerranéen.
Cet intérêt du gouvernement a été traduit justement par l’installation par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmen Benabderrahmane du Comité de suivi pour la prise en charge de la levée de tous les obstacles relatifs aux JM, formé des secteurs de la Jeunesse et des Sports, du ministère de l’Habitat et du wali de la wilaya d’Oran. Le comité, supervisé par le directeur général du budget et dont la mission est de remédier à tous les obstacles, a tenu sa première réunion le 8 septembre, rappelle-t-on.
Les obstacles en question sont liés notamment aux exigences formulées par la société chinoise pour la réévaluation du coût des projets dont elle assure la réalisation, selon ses responsables.
Outre les actions menées par le gouvernement pour donner un coup d’accélérateur à la cadence des travaux de réalisation du complexe sportif olympique d’Oran ainsi que du village méditerranéen, tous les deux implantés dans la commune de Bir El Djir, les autorités locales ont décidé d’apporter leur contribution. A ce propos, il a été annoncé, lors de la dernière session de l’Assemblée populaire de wilaya (APW), la mobilisation d’une somme de l’ordre de 790 millions de dinars pour le parachèvement des différents équipements sportifs.
Tout cela devrait permettre la réception des infrastructures en question dans les délais fixés, à savoir « en fin d’année », selon une précédente déclaration à l’APS du premier responsable de la DEP, Fouad Aïssi.
Les chantiers de la DJS sur la bonne voie
Concernant les autres opérations engagées par la DJS au nombre de treize, le directeur de cette instance, Yacine Siefi, a fait savoir que la majorité d’entre elles seront achevées en décembre prochain.
« Nous avons engagé pas moins de 13 opérations au niveau des différentes infrastructures sportives relevant de notre département. Les travaux avancent avec une cadence acceptable, et nous comptons réceptionner la plupart des équipements concernés en décembre prochain« , a-t-il déclaré.
« Le taux d’avancement des travaux diffère d’un équipement à un autre, mais la moyenne générale avoisine les 80 %. De petites contraintes techniques empêchent la livraison de quelques infrastructures. Ces dernières seront réceptionnées au plus tard avant la fin du premier trimestre de l’an 2022« , a-t-il poursuivi.
Plusieurs enceintes sportives ont bénéficié de larges opérations de réhabilitation à l’occasion du déroulement à Oran de la 19e édition des JM.
Le Palais des sports Hammou-Boutelilis, la piscine olympique de M’dina J’dida, le complexe de tennis de Haï Essalem, ainsi que l’Institut national de formation des cadres supérieurs de la jeunesse et des sports à Aïn Turck ont tous fait peau neuve, rappelle-t-on.
APS