15 octobre 2024

Media Foot DZ

La crédibilité en ligne

Finale Coupe d’Algérie : l’ASO Chlef veut rééditer le coup de 2005

L’ASO Chlef tentera, jeudi à Oran, de décrocher son deuxième trophée en Coupe d’Algérie 18 ans après (presque jour pour jour) son premier sacre, soulevé un 21 juin 2005 au stade du 5 juillet (Alger) face à l’USM Sétif (1-0 après prolongations).

Ironie du sort, ce premier sacre chélifien en « Dame coupe » a été réalisé sous la conduite de l’entraineur Abdelkader Amrani, qui a fait son retour, au cours de la trêve hivernale, à la barre technique du club, pour suppléer à Lyamine Bougherara.

Evidemment, tout le monde à Chlef espère que le coach, enfant de Tlemcen, porte à nouveau bonheur à toute une ville qui rêve d’un deuxième sacre dans l’épreuve populaire.

En fait, contre le CR Belouizdad, au stade Miloud Hadefi (17h00), les Rouge et Blanc disputeront leur troisième finale dans cette compétition.

Leur première remonte au 26 juin 1992, qu’ils ont perdue contre la JS Kabylie (1-0) à Oran, plus précisément au stade « Ahmed Zabana ».

Vingt-trois ans après, l’ASO revient à Oran pour disputer sa troisième finale de coupe d’Algérie, avec l’espoir de voir El-Bahia lui sourire cette fois-ci.

Cependant, tout le monde au sein du club reconnaît la difficulté de la mission contre la meilleure équipe du moment en Algérie. La preuve, le CRB domine le championnat pour la quatrième saison de suite, se dirigeant droit vers un quatrième « scudetto » de rang, une performance qu’aucune autre formation algérienne n’a réalisée jusque-là.

Mais ce genre de considération risque de ne pas suffire dans une finale de coupe, qui se joue généralement sur des détails et sans aucune considération au standing ou la hiérarchie entre les équipes finalistes.

« C’est le match de la saison. Les rapports de force n’ont pas trop d’importance dans ce genre de rendez-vous qui se jouent souvent sur des détails« , estime le capitaine de l’ASO, Abdelkader Boussaid.

Pour ce milieu défensif, « les joueurs de l’ASO vont aborder le match sans pression et sans complexe », ajoutant que ses coéquipiers et lui « n’ont rien à perdre« .

« Nous savons que l’adversaire bénéficie des faveurs des pronostics. Ce sera difficile de battre une équipe qui domine le championnat depuis quatre saisons, et qui n’a perdu qu’une seule fois cette saison, mais nous avons, nous aussi, des atouts à faire valoir. Une chose est sûre: nous allons tout donner dans cette finale avec l’ambition de soulever le trophée et procurer la joie à nos supporters« , a insisté le joueur de 31 ans.

Un atout nommé Abdelkader Amrani

Pour ce faire, tout le monde à Chlef table sur l’expérience de l’entraineur Abdelkader Amrani. Ce dernier est tout simplement le coach le plus titré dans cette épreuve avec pas moins de quatre trophées.

Surnommé l’entraîneur nomade, car étant un des rares entraîneurs ayant exercé dans les quatre coins de l’Algérie, il est le seul coach algérien à avoir remporté quatre Coupes d’Algérie (1998, 2005, 2015 et 2019) avec respectivement le WA Tlemcen, l’ASO Chlef, le MO Béjaia et le CR Belouizdad, son adversaire jeudi. Il est également titulaire du titre de Champion d’Algérie en 2018 avec le CS Constantine.

Néanmoins, les précédentes saisons du technicien de 67 ans furent difficiles et au cours desquelles il n’a pas connu la réussite à laquelle il était souvent habitué.

Ses déboires ont commencé lors de l’exercice 2020-2021 quand il avait été contraint de rendre le tablier au CS Constantine, dont le deuxième passage, après celui de 2017-2018 conclu par un titre de champion, n’a pas été une réussite.

Il comptait se relancer, quelque temps après, au MC Alger, mais en vain. Il a dût d’ailleurs vite plier bagages, après avoir échoué à mener sa formation à bon port en Ligue des champions africaine.

La « guigne » a également poursuivi Amrani avec la JS Kabylie cette saison, même si entretemps il avait réussi à sauver le WA Tlemcen et le MC Oran de la relégation au cours des exercices 2020-2021 et 2021-2022.

De retour « au bercail » en janvier dernier, dont le deuxième passage remonte à l’exercice 2008-2009, Amrani a réussi à redresser la barre en sortant l’équipe de la zone rouge, mais sans pour autant lui assurer encore et définitivement son maintien parmi l’élite.

Parallèlement, il est parvenu à mener le club en finale de la coupe d’Algérie, une épreuve qui a vu le Chélifiens monter en puissance au fil des rencontres, comme l’atteste la belle performance qu’ils ont réalisée lors des demi-finales contre la JS Saoura (3-1), dans ce même stade oranais « Miloud Hadefi », qui sera l’hôte de la finale jeudi.

APS