FIFA : le président Gianni Infantino seul candidat à sa succession en mars
Le président de la FIFA Gianni Infantino, à la tête de l’instance depuis 2016, sera seul en lice en mars 2023 pour briguer un troisième et dernier mandat de quatre ans, a annoncé jeudi l’organisation.
« Aucune autre candidature n’a été soumise » par les fédérations membres avant le Congrès électif prévu à Kigali le 16 mars prochain, indique la FIFA dans un communiqué, à trois jours de l’ouverture du Mondial qatari (20 novembre-18 décembre).
Cette reconduction attendue n’est pas une surprise, le mode électoral de la FIFA – une fédération, une voix – ayant permis à ses ex-présidents d’enchaîner les mandats en s’assurant du soutien d’une majorité de votants: le Brésilien Joao Havelange a ainsi dirigé la planète foot de 1974 à 1998, et le Suisse Sepp Blatter de 1998 à 2015.
Elu en 2016 avec la promesse de « restaurer l’image de la FIFA », alors engluée dans un scandale planétaire de corruption, le dirigeant italo-suisse de 52 ans avait officialisé sa candidature le 31 mars dernier à Doha, sans qu’aucun adversaire ne se soit déclaré depuis.
La fédération allemande de football (DFB) a néanmoins annoncé mercredi qu’elle ne le soutiendrait pas, et qu’elle aurait souhaité de sa part « une considération plus marquée pour les droits humains ainsi qu’un engagement plus important dans les questions humanitaires« , selon son président Bernd Neuendorf, qui réclame par ailleurs un fonds d’indemnisation des ouvriers impliqués dans les chantiers du Mondial-2022.
A son actif, Infantino peut avancer le gonflement constant des recettes de la Fifa, qui prévoit un chiffre d’affaires record de 7 milliards de dollars (6,3 milliards d’euros) sur le cycle de quatre ans s’achevant en 2022.
Il peine en revanche à mener à bien les multiples chantiers annoncés pour réformer le football, depuis l’éphémère idée de Mondial biennal – abandonnée en mars – jusqu’à son Mondial des clubs élargi à 24 clubs, qui n’a toujours pas vu le jour.
AFP