27 mars 2025

Media Foot DZ

La crédibilité en ligne

Équipe Nationale : De Gijon 1982 à Qatar 2022 !

Par Mohammed Bellahsene 

Vivement une cinquième qualif’ et pourquoi pas le ¼ de finale d’un mondial !

Les verts ne sont logiquement qu’à quelques petites heures d’un destin heureux, celui d’une qualification à une coupe du monde. Ça sera une cinquième depuis la toute première participation de l’Algérie en coupe du monde, c’était en 1982 en Espagne. C’était en quelque sorte le fruit de la coopération technique conjuguée à la compétence locale comme prévu par la réforme sportive à l’époque.

Un « Espana 82 » qui a d’ailleurs marqué les esprits par la rentrée en fanfare des coéquipiers de Belloumi en entamant le tournoi par une victoire historique sur les Allemands avant d’être victime et otages d’une inédite combine germano-autrichienne lors des troisièmes matchs du premier tour pour écarter injustement l’Algérie et de façon définitive de la compétition. Depuis le match Allemagne-Autriche qu’on avait qualifié à jute titre de « match de la honte », les matchs de tout dernier tour d’une compétition se jouent désormais le même jour et à la même heure. Selon les spécialistes, l’inexpérience lors des deux matchs après l’exploit face à l’Allemagne avait fait rater un grand quelque chose à une équipe au 4-3-3 spectaculaire.

Quatre ans plus tard, en 1986 au Mexique, on n’avait pas saisi une nouvelle fois la chance pour passer au second tour pourtant à la portée des verts. Des histoires d’égo et d’interférences, cette fois-ci, avait pris le dessus sur le talent d’une équipe et plus expérimentée de surcroit. Le grand match livré face au Brésil en était la preuve. En tous cas, « Mexico 86 » nous est resté à travers la gorge eu égard du gâchis, car, tout compte fait puisque qu’à deux occasions simultanées, une génération exceptionnelle de footballeurs aurait pu écrire une bien plus belle histoire en une seule décennie, celle des années 80.

Dans les années 90, la traversée du désert du football algérien est venue se greffer naturellement aux conjonctures particulières vécues par le pays. On n’avait pas les yeux pour le football même si une nouvelle génération de joueurs encadrés par quelques rescapés du mondial précédent avait réussi le pari de remporter enfin le tout premier titre continental qui tournait à chaque fois le dos à l’Algérie. La génération de Moussa Saïb méritait franchement de goûter aux sensations d’une participation à une coupe du monde. Que c’était dommage !

Il aurait fallu attendre les années 2000 pour revenir au mondial. Les mentalités ont changé depuis. Une conception plus large des choses avait en effet facilité les choses en optant pour le talent algérien où qu’il soit. L’épopée « Oum Darmane » avait conduit la troupe à Saadane au Mondial 2010 chez les Bafana Bafana en Afrique du Sud. La sortie décevante dès le premier tour de la compétition ne reflétait pas réellement la qualité de l’effectif ayant composé les verts. On pouvait faire mieux, et qu’il fallait en conséquence passer à un profil indocile et plus tapant en coaching pour ne pas rater la coupe du monde 2014 au pays de Pelé, le Brésil. En y mettant du tempérament en axant son travail sur un groupe résiduel de la coupe du monde qui avait précédé, le bosniaque Vahid Halilhodzic avait réussi le grand coup double, celui d’une qualification à ladite coupe du monde en plus du passage historique de l’Algérie au deuxième tour et en frôlant même une place aux quarts de finale. Un résultat qui n’a pas été hélas capitalisé en retombant une nouvelle fois dans de petits calculs entre personnes. Sauf que, cette fois-ci, on a l’impression qu’on s’est vite remis en question et au travail serein après avoir raté la qualification au mondial « Russia 2018 ». La stratégie d’un entraîneur plus jeune que ses prédécesseurs, frontal et très au fait du coaching actuel dans le monde moderne du foot, a fait revivre la joie de jouer dans un groupe qui, au bout d’une année, a réussi à aller chercher le deuxième sacre continental en Egypte. Djamel Belmadi puisque c’est de lui qu’il s’agit, a su s’adapter à tout un environnement pour la reconquête du foot africain, et celle des cœurs dans un pays qui respire le football. Un coach conscient de la tâche et des grandes capacités de son groupe qui a su diluer l’inattendue contre-performance lors de la dernière CAN. Un formatage des choses et des convictions qui font que cette équipe ne veut pas juste se limiter à une qualification au mondial uniquement, mais aussi à battre le cap d’une présence dans un mondial. C’est le rêve de tout algérien. Lequel rêve commencera, et si tout ira bien, dès la soirée d’aujourd’hui depuis le stade Tchaker à l’issue du match retour face au Cameroun. « Qatar 2022 » est juste à côté, on y a mis déjà un pied. Allez les Verts.

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