Covid-19, la hantise d’une CAN pas comme les autres
Port de bavettes, gel antibactérien, tests PCR, confinement. La Coupe d’Afrique des nations CAN-2021 (reportée à 2022, ndlr) au Cameroun (9 janvier – 6 février), se déroule dans un contexte particulier sur le plan sanitaire, marqué par la pandémie du Covid-19.
La plupart des sélections participantes à cette 33e édition, qui devait se jouer initialement en 2021, mais reportée d’un an en raison de la pandémie, ont été impactés par le virus, dont l’Algérie, championne en titre.
Autorités camerounaises, centres de santé, et même au sein des délégations, tout le monde est sur le qui-vive pour essayer de faire face à cet » ennemi invisible », qui s’est invité à la compétition, et dont les conséquences sont déjà perceptibles.
Ainsi, plusieurs équipes ont été touchées par l’absence de certains de leurs joueurs, testés positifs au Covid-19.
Le Burkina Faso, battu en match d’ouverture du tournoi, dimanche à Yaoundé face au Cameroun (2-1), était la première équipe à le payer cher, en se voyant privée de pas moins de quatre joueurs, en plus du sélectionneur Kamou Malo, contraints au confinement.
Le Sénégal, vice-champion d’Afrique, s’est imposé lundi sur le fil face au Zimbabwe (1-0), en l’absence de plusieurs de ses cadres, à l’image du gardien de Chelsea FC Edouard Mendy, ou encore le défenseur central de Naples Kalidou Koulibaly, testés positifs.
Face à la multiplication des cas, au sein des équipes, la Confédération africaine (CAF), a dévoilé, à la veille du début de l’épreuve, le nombre minimum de joueurs dans le cas d’une équipe touchée par la Covid-19.
Ainsi, toute sélection qui ne peut aligner un minimum de onze joueurs disponibles sur le terrain sera considérée comme ayant perdu le match 2-0. Toute équipe pouvant aligner 11 joueurs testés négatifs sera tenue de jouer le match, même si elle ne dispose pas de remplaçants sur le banc. En cas d’absence d’un gardien de but, un autre joueur de l’équipe devra remplacer le gardien de but, à condition que le nombre total de joueurs disponibles soit d’au moins onze.
La hantise de perdre tel ou tel élément, est grande chez l’ensemble des 24 pays participants, puisque le Covid-19, est devenu la troisième cause principale d’une éventuelle défection chez les joueurs, après les blessures et les suspensions.
Chez la délégation médiatique venue couvrir le tournoi, tout le monde est soumis à un protocole sanitaire strict, pour pouvoir accéder au stade le jour du match.
Des tests de dépistage de type PCR, pris en charge par la CAF, sont effectués à 48 heures avant chaque matchs aux journalistes présents au Cameroun. L’entrée à chacun des six stades retenus pour la compétition est conditionnée par la présentation d’un test négatif, accompagné d’un code QR, scanné par un agent à l’entrée du centre des médias.
« Nous avons pris le challenge d’organiser cette CAN en pleine période de Covid-19, mais je suis sûr que le pari sera relevé aussi bien par les autorités camerounaises, que par la CAF, dans l’objectif d’avoir la compétition la plus saine possible. Nous devons respecter les mesures sanitaires et les gestes barrières, pour permettre le déroulement de la compétition sans risque d’être infectés« , a indiqué le 1e vice-président de la CAF le Sénégalais Augustin Senghor.
Pour rappel, cette 33è édition de la CAN a failli être reportée, sur pression de la Fédération internationale (Fifa), suite à l’opposition affichée par l’ECA (association des clubs européens, ndlr) de libérer internationaux africains évaluant dans le Vieux continent, en raison de la montée en flèche des cas liés au variant Omicron du Covid-19.