Ligue 1 Mobilis : après 4 ans de suprématie, le CRB confronté à des concurrents à sa mesure
Le championnat de Ligue 1 Mobilis, après des vacances estivales bien méritées, reprendra ses droits ce week-end, avec une concurrence qui s’annonce des plus acharnée contre le CR Belouizdad, quadruple champion d’Algérie en titre, et qui cette année aura probablement la tâche moins facile, avec l’émergence de plusieurs sérieux prétendants au titre, avec en tête de liste le MC Alger.
Depuis quelques années déjà, le titre semblait n’être devenu qu’une simple formalité pour le Chabab, qui tel un rouleau compresseur clôturait souvent les débats avant la fin de la phase aller.
Une conséquence logique vu que le club de « Laâqiba » possédait non seulement le meilleur effectif du championnat, mais disposait également d’un très bon banc de touche, et d’un excellent appui financier, qui lui garantissait régularité et stabilité.
Autant de moyens, qui ont fini par engendrer une insolente suprématie au niveau national, et qui à la longue a fini par vexer les autres grands clubs de l’élite, au point que plusieurs d’entre eux n’ont pas hésité à casser leur tirelire cet été, pour former des équipes capables de titiller le CRB.
Allusion faite entre autres à la JS Kabylie, l’ES Sétif, l’USM Alger et surtout le MC Alger, qui a littéralement enflammé le dernier marché des transferts, en engageant plusieurs joueurs de haut niveau, à leur tête le meneur de jeu de la sélection nationale Youcef Belaïli de retour en Ligue 1.
De vraies superstars, recrutées au prix fort, pour se donner une chance de tenir tête au champion sortant.
Quoique, même le Chabab a agi en conséquence pour se maintenir au sommet, en engageant lui aussi une pléiade d’internationaux comme Abderrahmane Meziane, Abderraouf Benghit, Oussama Derfalou, Raïs M’Bolhi et Adlène Guedioura.
Des renforcements qualitatifs, qui devraient rehausser le niveau de la compétition et surtout, rééquilibrer le rapport de force entre les grosses cylindrées de la Ligue 1 Mobilis, empêchant ainsi le CRB de faire cavalier seul, comme cela a été le cas au cours des quatre dernières années.
L’argent, le nerf de la guerre
Outre la qualité de l’effectif, l’aspect financier joue souvent un rôle déterminent en sport, particulièrement en football, et il semble que même à ce niveau, les choses se soient relativement rééquilibrées cette saison.
Plusieurs analystes avaient associé en effet la réussite du Chabab à l’arrivée du nouvel actionnaire majoritaire « Madar Holding », car non seulement il a permis au club de grandir, mais aussi de se stabiliser et de se maintenir au plus haut niveau pendant quatre années de suite.
Ce qui n’était pas le cas des autres grandes formations de l’élite, qui à ce moment là ne disposaient pas des mêmes moyens financiers que le Chabab, faisant qu’elles n’ont pas réussi à monter des équipes capables de rivaliser dans la course aux premiers rôles.
Mais cette année, les choses semblent avoir considérablement changé, et dans le bon sens du terme, car outre l’USM Alger et le MC Alger qui étaient déjà soutenus financièrement par de grosses firmes comme Serport et Sonatrach, plusieurs autres formations de l’élite ont bénéficié du même apport, avec l’arrivée de nouveaux actionnaires.
Allusion faite à la JS Kabylie, qui a été reprise par l’opérateur de téléphonie mobile « Mobilis », au moment où l’ES Sétif et le MC Oran ont été repris respectivement par Sonelgaz et Hyproc.
Même les clubs qui n’ont pas réussi à ramener de grosses firmes, comme celles-suscitées, ont reçu des garanties de la part de leurs autorités locales concernant des aides financières plus importantes cette année, ce qui devrait les placer également dans la liste des sérieux concurrents pour le Chabab.
La JS Saoura et le CS Constantine, habitués eux aussi à représenter les couleurs nationales dans l’une des joutes continentales interclubs (C1 et la C3) eux aussi auront de quoi rivaliser cette année.
Faute de jouer les premiers rôles : survivre !
Les importants moyens humains et financiers qui ont été investis par certains clubs cet été ont mis la barre très haut, à tel points que les plus petits risquent de ne pas pouvoir suivre la cadence.
Les nouveaux promus ES Ben Aknoun et US Souf semblent les plus menacé par cette tornade à venir, et pour leur première saison en Ligue 1, ils devraient lutter essentiellement pour survivre, tout comme cela a été le cas pour leur prédécesseurs, l’USM Khenchela et le MC El Bayadh, qui avaient réussi à relever ce défi l’an dernier.
Le MCEB, révélation de la défunte saison avec une quatrième place largement méritée, tentera malgré le départ de plusieurs cadres et l’entraineur Cherif Hadjar de confirmer son excellent parcours.
De son côté, le Paradou AC, qui avait échappé de justesse à la relégation l’an dernier, devrait essayer de mieux faire cette année, en comptant notamment sur les nombreux jeunes talents, issus de son centre de formation.
APS