Procès en appel du FIFAGATE : 28 mois de prison requis contre Al-Khelaïfi, 35 mois contre Valcke
Le parquet suisse a requis mardi 28 mois de prison contre le président de beIN Media et du PSG, Nasser al-Khelaïfi, ainsi que 35 mois contre l’ancien numéro 2 de la FIFA, Jérôme Valcke, dans un procès en appel de droits TV. En première instance, les deux dirigeants avaient été acquittés dans ce dossier, Jérôme Valcke écopant simplement d’une amende dans une affaire distincte.
Les deux hommes ont établi un « arrangement corruptif« , a martelé la magistrate, citée par l’agence ATS-Keystone. Ce mardi, le parquet suisse a requis 28 mois de prison contre Nasser al-Khelaïfi, ainsi que 35 mois contre l’ancien numéro 2 de la FIFA, Jérôme Valcke, dans un procès en appel de droits TV. A la différence de la première instance, à l’automne 2020, la procureure fédérale Cristina Castellote n’a pas demandé de sursis partiel. Les deux dirigeants avaient été acquittés dans ce dossier, Jérôme Valcke écopant simplement de 120 jours-amende avec sursis dans une affaire distincte.
Dans le volet le plus médiatisé des deux affaires rejugées depuis lundi par le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, les deux hommes sont accusés d’avoir conclu un pacte dans le dos de la FIFA, relevant de la « gestion déloyale » et passible de cinq ans de prison. Comme l’accusation, le Tribunal avait estimé lors du premier procès que Jérôme Valcke avait monnayé son soutien à la chaîne beIN en échange d’une luxueuse villa sur la Côte d’Emeraude sarde, achetée pour lui 5 millions d’euros fin 2013 par une société brièvement détenue par Nasser Al-Khelaïfi.
L’ancien secrétaire général de la FIFA aurait sollicité l’aide du dirigeant qatari pour financer la « Villa Bianca », quelques mois avant la signature en avril 2014 d’un contrat entre beIN et l’instance du football portant sur les droits en Afrique du Nord et au Moyen-Orient des Mondiaux 2026 et 2030. Dans leur jugement civil, les magistrats avaient même qualifié de « pot-de-vin » l’acompte pour la villa sarde. Mais, au pénal, le tribunal ne pouvait condamner pour « corruption privée », la FIFA ayant retiré sa plainte en janvier 2020 après un accord avec Nasser Al-Khelaïfi, dont les termes n’ont jamais été rendus publics.